Hier, c'était le début du printemps ! Les températures restent encore fraîches, le ciel est voilé au nord de la Loire, ensoleillé au sud : une situation assez banale en ce début de saison. Dans nos sorties, nous garderons probablement nos pulls, manteaux et gants. 

Depuis déjà plusieurs semaines, très en avance sur les beaux jours, la grande majorité des marques de prêt-à-porter vous dévoile ses nouvelles collections printemps-été. Nouvelles chemises légères, T-shirts et même maillots de bain ont fait leur apparition sur les fils des réseaux sociaux. 

A l'origine, les marques proposaient 2 collections par an : printemps-été, et automne-hiver. Avec la montée en puissance de la fast-fashion, qui renouvelle en moyenne ses collections au bout de 2-3 semaines, et la multiplication des fashion weeks, le rythme des lancements s'est profondément accéléré dans l'industrie.  

L'offre vestimentaire est devenue totalement décorrélée des besoins

Chaque année, selon la fondation Ellen Mc Arthur, plus de 100 milliards de vêtements sont mis sur le marché. Ce chiffre a doublé en 15 ans avec l'essor de la fast fashion. Certes, dans le même temps, la population mondiale a augmenté, mais seulement de 15%. 

Mécaniquement, le nombre moyen de fois où un vêtement est porté a fortement diminué. Beaucoup de pièces de mauvaise qualité ne sont déjà plus portables après 2 lavages en machine. Et c'est sans compter les vêtements achetés sur un coup de tête, mais qui ne nous plaisent au final pas tant que cela. On estime qu'en moyenne, les deux-tiers de la garde-robe des français dort dans leurs placards. L'essor de la seconde main est une excellente nouvelle, redonnant une nouvelle vie à certains vêtements peu portés. Cependant, tous les vêtements remis en vente ne trouveront pas nécessairement preneurs... 

Nous ne connaissons plus le vrai prix des vêtements 

Produire des collections très éphémères a un impact majeur pour les marques : en fin de saison, les stocks doivent disparaître. Pour cela, il est nécessaire d'afficher des démarques très importantes (-50% ou -70%). La conséquence est que pour garder un minimum de marge, les marques gonflent artificiellement les prix en dehors des périodes de soldes. Dans ce schéma, vous n'achetez jamais le produit au prix juste : c'est trop cher hors période de soldes, et le prix soldé, lui, est trop juste pour assurer une rémunération correcte de toute la chaîne amont, et le financement des coûts fixes de la marque.

La fin de vie des vêtements reste un enjeu majeur

Tous ces vêtements peu ou pas portés finissent un jour ou l'autre par disparaître de nos armoires. Que deviennent-ils en règle générale ? La grande majorité des vêtements (73%)  sont enfouis ou brûlés. 

La mode est donc encore tout sauf "circulaire" ! Et pourtant, lorsque nous achetons un vêtement, nous payons aussi pour sa fin de vie. Dans le cadre de la responsabilité élargie des producteurs, les marques de prêt-à-porter se doivent de financer le coût de la gestion des déchets qu'elles engendrent. Sans nécessairement le savoir, nous payons une éco-participation qui permet de financer le fonctionnement de l'éco-organisme de retraitement des déchets textiles, Refashion. Charge à nous de déposer l'ensemble de nos vêtements dans les bornes de collecte si nous souhaitons leur donner une nouvelle vie. 

Chez Lautrec : une collection toute l'année 

Face à ce gaspillage massif, nous avons pris la décision de ne pas fonctionner en collections. C'est un pari osé, car c'est se priver de beaucoup de techniques "marketing" qui aident à animer les ventes : nouveaux lancements, ventes privées, soldes de fin de saison... Sans parler de l'effet "FOMO : Fear Of Missing Out", qui vous pousse à acheter l'édition très ponctuelle d'un vêtement (en série limitée ou en pré-commande par exemple). 

Cependant, c'est selon nous la meilleure manière de mettre en cohérence notre offre avec les besoins de nos clients. Nous souhaitons proposer progressivement une offre vestimentaire la plus complète possible, disponible en permanence sur le site, de qualité, au prix juste. Elle évoluera donc pour s'améliorer en fonction de vos retours, s'enrichir de nouvelles pièces du vestiaire masculin, se décliner en plus de tailles et plus de coloris. L'actualité restera donc riche, mais nous aurons toujours vocation à répondre à votre besoin, et non à créer chez vous un nouveau besoin. 

Nous avons hâte de vous présenter nos nouveautés, cela commence dès la semaine prochaine ! 

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